Depuis fin octobre 2020, le mouvement de protestation contre la proposition de loi Sécurité globale est particulièrement suivi à Toulouse. Début décembre, plusieurs manifestations ont été organisées par des syndicats, associations et collectifs militants dans le but de montrer l’opposition à cette loi jugée liberticide. C’est notamment le fameux article 24, protégeant les forces de l’ordre de la diffusion d’images pouvant les discréditer, qui fait débat.
Ainsi, jeudi 4 décembre, une manifestation a réuni 2500 personnes depuis le Monument aux mort à Toulouse à François Verdier. Le cortège, encadré par un important dispositif policier (CRS et BAC principalement), s’est rendu devant le palais de justice vers 18h30.
Il est reparti en direction de la Garonne vers 19h30. Une fois le pont Saint-Michel passé, les forces de l’ordre ont cherché à disperser les manifestants en utilisant en masse des grenades lacrymogènes. Repoussés par les CRS et chargés par la BAC et la BRAV (policiers motorisés), les derniers manifestants se sont dispersés vers la Croix de Pierre.
Samedi 6 décembre, deux manifestations étaient organisées par l’opposition à cette proposition de loi, l’une à l’appel de la Ligue des droits de l’Homme, la seconde (interdite par le préfet), par le collectif Riposte Globale. La première s’est déroulée dans le calme de François Verdier à Fer à cheval en début d’après-midi. Elle a rassemblé environ 3000 personnes.
A 17h, près de 1000 personnes se sont réunies dans le centre-ville pourtant très encadré par les forces de l’ordre. Cette seconde manifestation contre la proposition de loi Sécurité globale étant interdite, les forces de l’ordre ont cherché à disperser les manifestants vers Arnaud Bernard, usant massivement de gaz lacrymogène.
La proposition de loi sera discutée au Sénat en janvier, avant de revenir à l’Assemblée nationale, où la majorité a promis de réviser l’article 24 qui fait polémique. Nul doute, donc, que le mois de janvier sera également propice à d’autres manifestations à Toulouse.
– un reportage de Simon Guérin-Besnier pour Campus FM.