Voici donc le 2éme album de ce discret barcelonais devenu toulousain depuis un an. Après quelques apparitions remarquées notamment au festival Sonar 2000, The Sprawl en 2001 à Londres et celui des Siestes Electroniques en 2003 à Toulouse, Braille est de retour après Dia, mes, año édité par le label catalan Cosmos en 2001. Si son premier disque est plus le fruit d’un travail solitaire, pour Partir les collaborations avec les membres du label Angstrom, qui édite ce deuxième lp se sont avérées évidentes. On peut donc y retrouver Dr Lvg_stn, Tellemake, Shubaka aussi bien dans les compositions que dans le mix et le mastering. A ces trois là, vient s’ajouter la fragile et douce voix d’Alice Imbert et l’on retrouve tout ce beau monde sur plus de la moitié de ces 12 titres.
L’ensemble est plus que satisfaisant et trouvera une large audience chez ceux qui aiment écouter des disques chez eux tard le soir, seuls ou à deux. Quelque part entre jazz, post rock et electronica, l’ensemble est riche d’émotions, à la fois fragile et intimiste. La solide culture musicale de cet exigeant compositeur/producteur transparaît tout au long de l’écoute et on y sent un peu My bloody Valentine, le Velvet underground, aussi bien qu’une lointaine parenté avec le travail du duo Ensemble(sur Rephlex). « Un voyage au coeur d’un doux souvenir… » qui se teinte volontiers d’un minimalisme délicat, sophistiqué et organique. Avec Braille, le label Angstrom signe donc sa 2éme référence, comme à l’accoutumé il s’agit d’un travail soigné et raffiné, parfaitement habillé par le graphiste/photographe Sylvain Fogato (Loom). L’album est édité en digipack 6 volets et on peut affirmer sans aucun doute que c’est un bon disque dans tous les sens du terme.
Francisco Berchenko, juin 2004.