Aux antipodes d’un Nootropics, Lower Dens drague pour la première fois depuis longtemps les sonorités et l’aspartame des années 80. Le quartet de Baltimore mené par la charismatique Jana Hunter revient à ses premiers amours, se jouant des contrastes dans ce nouvel opus tout en mélodies.
Jetant un vent glacial sur des titres entre nostalgie, amour et dépression, ce Escape From Evil concentre sa matière noire et ses signatures pop comme rarement dans l’histoire du groupe.
Nourri d’odes passéistes le disque délivre une musique à l’esthétique soignée dont la palette s’étendrait de Billy Idol à Bonnie Tyler. Bien loin des ambiances Krautrock du précédent album le virage est ici presque total et même si l’efficacité prime au premier abord ce nouvel effort mise à terme sur l’exigence.
Car entendons nous bien la recette est loin d’être aussi simpliste et les thématiques plus tortueuses que jamais sont toujours de la partie, en témoigne le single « To Die In LA ».
Au final sous des allures de thérapies, Jana Hunter expérimente tant sur le plan mélodique que thématique. Entre univers plus doux et passage plus sombres les influences se bousculent faisant de ce troisième album un indispensable pour tout amateur de synthpop complexe.