Outre un nom à dormir dehors, Sexwitch c’est avant toute chose le résultat d’une collaboration aussi intéressante qu’inattendue. Fruit d’une rencontre improbable entre Natasha Khan et les membres de la formation Kraut Toy, le projet a sur le papier tout de l’équation non résolue. Pour obtenir un premier élément de réponse il faut peut être d’abord se tourner du coté de Dan Carey, émérite producteur, coutumier de ces jeunes gens dans le vent et surement élément déclencheur de cette folle rencontre. Cependant les plus assidus auront dès 2013 sentis ce souffle mystique tourner avec une première entente cordiale autour de la reprise du classique Iranien « The Bride » véritable premier fait d’arme et embryon lunaire de ce futur album éponyme.
C’est donc sans aucune surprise que le sujet de ce six titres laisse une grande part à l’exploration et à l’évasion. Si Natasha nous faisait déjà voyager avec son précédent projet Bat For Lashes on ne sortait que très rarement du cadre de sa chambre à coucher. Ici le spectre est tout autre et appuyé cette fois ci de ses comparses natifs de Brighton cette nouvelle formule nous emmène vers bien d’autres contrés.
En effet ces versions revues et corrigées à la sauce psychédélique nous proposent une savante relecture de titres Perses, Marocains ou encore Thaïlandais. Composant autour de boucles joliment travaillées la formule progresse avec une habileté certaine mais qui par moment s’essouffle quelque peu dans ces revisites n’apportant pas forcément le grain de folie tant espéré. L’ensemble à tout de même le mérite d’aller toucher une forme de transe qui j’en suis convaincu se démultipliera une fois l’expérience live passée.
Au final ce melting pot d’univers trouve une certaine cohérence. Même si certaines reprises ne déclenche pas l’euphorie transcendantale ce mini album reste tout de même une formidable passerelle vers des terres inconnues.