Récemment « descendu » dans les chroniques du magazine parisien TRAX (# juillet/août 2009), ce 6ème disque du britannique Stephen James Wilkinson qualifié de « bizarre » et résumé par « dommage » ne devrait donc susciter que curiosité et intérêt chez les mélomanes et amis des musiques aventureuses.
Le propos artistique de Bibio est un véritable champs d’investigation autour de textures sonores, de mélodies pop / folk agglomérés à de multiples expérimentations électroniques, l’ensemble pour un résultat multiforme et kaléidoscopique.
Difficile de rattaché cette esthétique à quelques courants musicaux déjà existant ou explorés. Musicien de grand talent, Bibio sait mettre à profit la technologie pour retravailler la couleur et l’âme de sa musique. Sonorités organiques issues de vieilles bandes magnétiques, « delay » et autres traitements analogiques se marient parfaitement aux guitares et aux chants résonnant comme un hymne à la pop psychédélique des glorieuses années 60. Mais pas seulement…
Un beau disque, simple et entraînant d’un bout à l’autre et forcement difficile à appréhender par les cercles pailletés de la nuit parisienne.
François Berchenko, novembre 2009.