Son nom peut vous être familier car déjà présent sur la compilation ‘’Ouelele’’ du label Comet sorti en 1999. Mais à moins d’être un as du moteur de recherche et de maîtriser un tant soit peu l’espagnol ou l’anglais, il sera difficile d’obtenir de véritables informations sur
cet artiste argentin. Concentrons nous donc uniquement sur l’écoute (en général la meilleure chose à faire) : ça commence furieusement 70’s avec un long et langoureux morceau digne des meilleurs navets érotiques de M6 un dimanche soir. Ne me suis je pas d’ailleurs entendu dire « Qu’est-ce que cette musique de supermarché » alors que j’écoutais ce disque dans le but d’en rédiger cette chronique?… ça commence bien….
Heureusement le cliché « easy listenning » s’arrête ici. Vient ensuite une série de compositions qui swingue comme il se doit lorsque l’on fait jouer ensemble batterie, basse, piano fender-rhodes, synthétiseurs vintage et occasionnellement percussions et saxophones. Car s’il s’agit bien de jazz ici, notons toutefois que celui ci est capable de quelques escapades réussies vers l’afro et le latin. Caractéristique des enregistrements de cette époque (1974), la satisfaction vient de l’imperfection, ce coté un peu « cheap » qui rend cette musique vulnérable et attachante, bien loin des compostions en acier trempé pondues à la douzaine par les actuels cadors du jazz.
Idéal pour un drink/terrasse entre ami avant de passer à table, en plus vous aurez l’air d’un original, il y a fort à parier que peu de gens connaissent. Dispo sur l’excellent site : www.whatmusic.com
Thomas Delafosse, octobre 2005.
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