Le 15 décembre 2021, l’association Grisélidis et le syndicat du travail sexuel STRASS ont organisé à Toulouse une manifestation réunissant près de 150 personnes. Il s’agissait pour les travailleurs et travailleuses du sexe d’une occasion particulière : “Ce soir, c’est une manifestation à l’occasion de la Journée mondiale contre les violences faites aux travailleuses du sexe qui est le 18 décembre” indique June, porte-parole de Grisélidis, association toulousaine de lutte contre les IST et qui vient en aide aux prostitué.e. en précarité.
“Pour nous c’est l’occasion de visibilité cette violence et cette activité stigmatisée et de pouvoir parler de nos conditions de vie”.
Pour les travailleuses et travailleurs du sexe à Toulouse, cette marche était aussi l’occasion d’alerter sur les conditions de travail dans la ville pas toujours rose : “Ils nous mettent des PV tout le temps. C’est un arrêté municipal basé sur une mauvaise base, basé sur un article contre mauvais stationnement. Je suis d’accord pour payer mes taxes comme en Allemagne, en Belgique et plein d’autre pays” mais en sécurité, plaide Sandra, travailleuse du sexe à Toulouse.
“C’est un métier que personne ne va arrêter. Ca existe depuis que le monde existe et ça finira seulement à la fin du monde”.
Comment lutter contre cette précarité grandissante des femmes et des hommes de la nuit et des endroits reculés, de ces travailleuses du sexe ? Peut-être en s’organisant en collectif, comme à l’association Grisélidis à Toulouse ou par des syndicats, comme le STRASS, dont l’objectif est d’apporter soutien et solidarité aux travailleurs du sexe, mais aussi de leur donner de la visibilité dans l’espace public.
– un reportage de Simon Guérin pour Campus FM.