La première semaine de décembre 2020 était particulièrement chargée en mouvements sociaux à Toulouse et dans toute la France.
Jeudi 3 décembre 2020 dans la soirée, une manifestation a réuni 2500 personnes contre le projet de loi “Sécurité globale”. Cette manifestation, comme les autres depuis près d’un mois et demi, a pourtant rassemblé du monde, en plein confinement et alors que le dispositif policier était lui aussi d’importance. Dans un contexte de mise en lumière des violences policières, la manifestation s’est d’ailleurs terminée dans la dispersion sous le gaz lacrymogène.
Samedi 5 décembre 2020, ce n’était pas moins de six rassemblements et manifestations qui étaient organisées à Toulouse, dont trois étaient interdites par la préfecture. A 11h30, un cortège d’environ 3000 personnes a de nouveau manifesté contre la loi “Sécurité globale”, à l’appel de la Ligue des droits de l’homme.
Puis, à 14h, un peu plus de 4000 manifestants sont partis de Saint-Cyprien pour montré leur opposition à la réforme de l’assurance chômage.
A 17h, toujours ce samedi, une seconde manifestation contre la loi “Sécurité globale” était organisée à partir du Capitole. Pourtant interdite et le centre-ville largement encadré par les forces de l’ordre, la manifestation a réuni près de 1000 personnes, vite repoussées jusqu’à Arnaud Bernard sous les tirs de gaz lacrymogène.
Enfin, le dernier rassemblement de cette journée a été celui des livreurs uberisés, à Compans-Caffarelli.
Une semaine de mobilisation extraordinaire donc, à Toulouse mais aussi dans toute la France, qui annonce un hiver particulièrement marqué par les mouvements sociaux.
– un reportage réalisé par Simon Guérin-Besnier pour Campus FM