Pourquoi vouloir nier l’évidence? 80% de la musique populaire mondiale est d’inspiration africaine. Bien que brouillant les pistes par l’expérimentation et la fusion, Novalima est l’exemple type de cette corne d’abondance qui ne cesse de couler depuis les grandes migrations forcées du peuple noir vers le nouveau monde. C’est dans la vallée de Chincha, que l’on trouve l’un des plus importants foyers de culture noire du Pérou. Le zapateo est un style typiquement afro-péruvien qui consiste à produire des rythmes en frappant le sol avec les pieds, mais aussi les cuisses et la poitrine. La rencontre des membres de Novalima avec le percussionniste Mangue Vásquez (arrière-petit-fils de Porfirio Vásquez, fondateur du mouvement musical noir péruvien) imprime définitivement la marque de leur inspiration. En 2006, il sorte l’album Afro qui reprend des thèmes des maîtres (Nicomedes Santa Cruz, Lucila Campos, Lucha Reyes, Arturo Zambo Cavero) et s’exporte en Europe. Avec leur dernier album Coba Coba (2008) le groupe invite le londonien Toni Economides et développe l’emploi des sonorités synthétiques et expérimentales. La chanteuse Milagros Guerrero appuie la volonté du groupe de proposer un son proche du live. 12 compositions et des reprises comme le classique Libertá du groupe Perú Negro.

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Jean Bernard Bassach, sept 2010.