Le groupe de jazz / avant-garde / … d’origine norvégienne n’a jamais autant mérité son nom qu’avec ce 10ème album. Sans doute parce que, réduit à 3 après le départ de son batteur l’an dernier, le tintamarre n’a (provisoirement) plus de raison d’être.
On retrouve ici les habituelles plages sonores anonymes (tout comme les albums, elles sont simplement numérotées), mais leur durée s’est singulièrement réduite, et leur nombre multiplié d’autant.
Autre fait marquant, les instruments se font plus distincts. On peut même qualifier de solos certains passages, et les morceaux prennent l’allure de véritables compositions.
Il en résulte un album particulièrement apaisé, jusqu’à son menaçant final. La brièveté et la limpidité du propos permet à l’auditeur non familier de rentrer dans le jeu des norvégiens, tout comme à l’habitué qui vient de s’envoyer les 9 albums précédents (particulièrement le monolithique et mystérieux 9) de respirer profondément, sans mauvaise surprise.
Un renouveau prometteur et prolifique, puisque 2 nouvelles livraisons sont d’ores et déjà annoncées avant la fin de l’année. A suivre…
supersilence.net et runegrammofon.com
Kevin Billières, décembre 2010.