La rumba catalane est l’un des phénomène identitaire et culturel les plus particulier d’Europe. Contribuant à sa préservation tout au long du XXe Siècle, puis à sa renaissance au tournant des années 90, c’est au sein de la communauté gitane de Perpignan que la rumba tire ses lettres de noblesse. L’histoire de la rumba est intrinsèquement liée aux migrations nord-sud et vice versa.
Son nom vient du mot africain « danser autour de son nombril ». Plusieurs formes coexistent : La Colombia, la plus ancienne. La rumba Yambú, plus sensuelle et sa petite sœur, appelée Guaguancó. Au XVIIIe, elle débarque en Espagne et au Portugal. Les gitans de Séville la pratiquent sous le nom de rumba flamenca. Vers 1930, le géronais Xavier Cugat « roi de la rumba », l’exporte aux USA.
La rumba est une musique festive, qui intègre des éléments de son et de salsa cubaine et même du rock.
Dans la Barcelone des années 50, apparaissent Peret l’un des célèbres musiciens de rumba de Barcelona et l’incontournable Pescailla. On ne peut énumérer ici, la pléthore d’artistes qui ont contribué à sa diffusion. Citons l’école de Montpellier et Manitas de Plata ou les Gipsy King. Dans les années 90, Tekameli ou les Rumberos Catalans sont issus de cette mouvance. Dès lors, les échanges entre musiciens des 2 mondes vont s’intensifier pour culminer avec le fameux duo Los Compadres composé de Compay Segundo (du fameux Buena Vista Social Club) et de Lorenzo Hierrezuelo qui réalise Sarandonga titre phare indispensable lors des mariages!
Jean Bernard Bassach, octobre 2009.